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jeudi 17 décembre 2009

Lierre cryogénique

DE GLACE !


Ce soir là, la limpide noirceur du ciel maculé d’étoiles annonça une nouvelle chute des températures. Depuis quelques jours en effet, le mercure n’en finissait pas de dégringoler.
Au petit matin, quand Tom ouvrit les yeux, il fut attiré par les perles de condensation gelées sur la vitre. Il frissonna à l’idée de quitter la chaleur enfouie sous les couvertures, mais c’était mercredi, l’idée d’une escapade matinale le propulsa hors du lit et l’incita à s’habiller promptement.
Dans la demi-heure qui suivit, il était dehors. Bien que vêtu pour résister à la morsure du froid, les premières goulées d’air lui brûlèrent les poumons et ses lèvres ne résistèrent pas longtemps aux premières gerçures. Il emprunta le chemin de terre en direction du ruisseau, le sol était dur et les quelques flaques gelées ne cédaient pas sous ses pieds en de minuscules réseaux de craquelures qui ravissaient à chaque fois ses yeux et ses oreilles. Le temps semblait suspendu. La cascade toute proche se taisait, le silence s’était rendu complice de la glace qui avait tout colonisé. Tout n’était plus que renflements, boursouflures, nervures, amas cristallins. Il s’émerveilla devant les stalactites qui se jouaient de la lumière matinale en autant de reflets, de moirures, de transparences et d’opacités nébuleuses. Tom feuilletait ces instants éphémères figés d’éternité comme on regarde un album de photos. Il adorait ces moments de l’hiver où la nature se recroqueville dans un cocon de transparence, où minéraux et végétaux s’endorment dans leur linceul de glace. De la cascade, seul un mince filet d’eau narguait par sa fluidité les imposantes et immobiles colonnes cristallines.
Le regard perdu dans la multitude de miroirs tourmentés que lui tendait le ruisseau, il se demandait combien d’années il serait encore témoin ravi des pulsions créatrices de Dame Nature ? Souvent, il avait entendu les grands évoquer, l’air inquiet, l’effet de serre, le réchauffement climatique, le recul des glaciers, la fonte de la banquise… Combien d’années ? Il ne comprenait pas encore tout ce que disaient les grandes personnes, mais fondu dans la contemplation de la glace, Tom prenait petit à petit conscience de la fragile beauté des choses.

jeudi 10 décembre 2009

craquelure épiphyte


Mélancolie automnale...

mercredi 2 décembre 2009

vendredi 27 novembre 2009

Arche 2


Le dimanche matin, l'esplanade de La Défense se vide de son agitation du monde des affaires pour laisser la place aux photographes. Ils se retrouvent pas essaims, trépied sous le bras, shootent de droite à gauche, ou s'assoient dans un coin pour échanger leurs lumières...
Ambiance très sympa. Moi aussi je me suis essayé à quelques tours de manivelle avec mon cube préféré...

Arche 1

mercredi 11 novembre 2009

Sous l'Arc Héré - Variation 6

Sous l'Arc Héré - Variation 5

Sous l'Arc Héré - Variation 4

Sous l'Arc Héré - Variation 3

Sous l'Arc Héré - Variation 2

Sous l'Arc Héré - Variation 1

La vallée

traverses

Gueulard



Selon certains experts en métallurgie, l'ouverture du gueulard (trou par lequel on charge le haut fourneau) ne devait mesurer que la moitié du diamètre de son ventre...

dimanche 8 novembre 2009

aventures silicieuses


Pour rompre un peu avec la sidérurgie, une autre industrie, celle du béton... qui retrouve son originelle silice.

Viaduc de la centrale

samedi 7 novembre 2009

Cage de laminoir

142

Hall du T.U

T.U... Train universel. Ce bâtiment abritait des laminoirs d'où sortaient les profilés. Depuis que le TU a cessé sa danse de longues lignes rouges incandescentes, les bâtiments n'ont pas bougé, surveillés par une société de gardiennage. Pour tout démolir, les sociétés sont tenues de dépolluer les sols, ce qui revient bien trop cher. Alors on laisse en l'état... au moins trente ans...

vendredi 6 novembre 2009

jeudi 22 octobre 2009

Morfosis


Exposition à la galerie "La Maison du Marchand" à Lunéville, du 24 octobre au 6 décembre.
Très belle galerie sur deux étages et dans une bâtisse aux murs de grès rose somptueuse.
A découvrir également, les sculptures d'Erick Birckel...

mardi 6 octobre 2009

Réfrigérants


L'eau utilisée pour refroidir les hauts-fourneaux était à son tour réfrigérée pour être réutilisée. Elle était acheminée en haut de ces réfrigérants puis elle coulait lentement à l'intérieur, au travers de claies en bois, avant de refaire un tour le long des flancs des monstres de métal...

Débranché !

dans le ventre de la bête

Les grands bureaux

laisseront place à des appartements de grand standing...

Un grand soleil noir

Tourne sur la vallée...
Sur les friches moribondes des hauts-fourneaux éteints, couchés, éventrés...
Les pâles auréoles d'un golf naissant.
Bravant les études des promoteurs, d'inattendues sources polluées résurgentes empêchent l'épanouissement du green...


jeudi 24 septembre 2009

lundi 24 août 2009

Abstrac'Gram...


Exposition collective de 8 photographes
Galerie De Lumière et de Vent
Barneville Carteret (54 270)

Une petite visite virtuelle de la galerie : par là

mercredi 1 juillet 2009

samedi 20 juin 2009

Grilles du château de Lunéville


Jean Davo dans son atelier, exposé sur les grilles du château de Lunéville, au milieu de 12 autres artistes lunévillois. Visible tout juin.
La rencontre avec Jean lors des prises de vue fut un moment très riche.

samedi 6 juin 2009

ROUGGE


ROUGGE en concert au Petit Théâtre
Entre lyrisme et improvisation vocale.
Joli moment d'intimité conceptuelle.

lundi 27 avril 2009

Ateliers d'artistes


Un week-end ouvert à l'art bien agréable...

jeudi 2 avril 2009

Ouvertures d'ateliers


L'association TEKHNE (association de rencontres pour l'art contemporain à Nancy) se remet en marche pour une nouvelle édition en 2009. Plus de 40 ateliers d'artistes ouverts au public les samedi 25 et dimanche 26 avril (nocturne samedi jusqu'à 22 heures), et près de 200 artistes présents lors de cette manifestation.
Ce week-end, les rues de Nancy s'animent particulièrement. C'est l'occasion de découvrir des lieux parfois insolites, de faire quelques belles rencontres, et pourquoi pas de craquer sur un coup de cœur !
Pour ma part, je serai présent chez Erick Birckel, sculpteur, 15 rue Gustave Simon à Nancy. J'y présenterai 9 photos n&b en 40x40... De glace et d'eau, une thématique qui préfigure une nouvelle expo...

mercredi 25 mars 2009

Les mystérieux chewing-gum électroniques


Petit groupe très sympathique qui flirte avec la chanson française et le cabaret.

lundi 9 mars 2009

Table d’harmonie


Ce matin là, comme à chaque fois que j’entre dans l’atelier, le pas de porte m’accueille des fragrances fortes qui imbibent les murs de chaux blanche : colle de peaux, gomme arabique, vernis à l’alcool, tripoli, popote, mais aussi les odeurs de poussière d’ébène, d’érable et d’épicéa… Sans oublier cet indéfinissable parfum ramené de la plaine du Pô, qui vit grandir Crémone, et que quelques célèbres lombards érigèrent en capitale historique de la lutherie.
Passé le bain des odeurs, au second pas après la porte, c’est le camaïeu de teintes chaudes qui prend le dessus. La pâle lumière de l’arrière cour, filtrée par les petits carreaux de l’atelier plonge dans un jeu clair obscur les violons et autres altos sagement pendus aux fils de nylon. Entre les ébauches de bois blanc finement poncé, et les manches noirs d’ébène, les instruments se déclinent en autant de jaunes, d’ambres, d’oranges, de bruns et de rouges que les multiples couches successives de vernis parviennent à inventer. A cela ajouté les armées fièrement alignées de manches de gouges, de ciseaux à bois, de môles à éclisses, de gabarits et de contre formes, je ne serais pas surpris de voir surgir de l’ombre, entre deux altos et une volute de violoncelle, Guarneri, Amati ou encore le trop célèbre Stradivari.
Je me suis assis ce matin là, au bout de l’établi que Jean-Pierre consent à partager depuis quelques semaines. Je dois continuer ma table d’harmonie. Quelques jours auparavant, Jean-Pierre avait saisi deux planches d’épicéa, en avait évalué la résonance en les cognant avec la première phalange de son majeur. Après avoir assemblé par le champ ces deux trapèzes, j’avais alors tracé le contour de la table à l’aide d’un gabarit hérité de Stradivarius, puis débité la forme. Ma table d’harmonie arbore déjà fièrement ses épaules et l’arrondi de ses hanches, mais il faut maintenant s’attaquer au plus difficile, sculpter la voûte et son épaisseur, c’est ainsi que, de rabot en rabot, j’en termine à la noisette, ce minuscule rabot pas plus gros qu’un taille crayon que seuls trois doigts parviennent à tenir.

Il faut dire que la table d’harmonie d’un violon requiert la plus grande des attentions dans la vie d’un luthier…
La volute, finement sculptée, symbolisant une feuille d’automne qui s’enroule, n’a de valeur qu’esthétique et pourrait bien être remplacée par une… tête de lion… Par exemple. Ce n’est que la figure de proue de l’instrument !
La touche, les chevilles et le cordier, soumis aux tensions et à l’abrasion des cordes, sont choisis en ébène tout simplement parce que cet exotique au noir profond veiné de blanc révèle de grandes résistances mécaniques à l’usure.
Quant au fond et aux éclisses… Laissez-moi rire ! De l’érable ! Pardonnez-moi l’expression, mais a-t-on connu plus vulgaire bois de sabotier. Au XVI° siècle, les luthiers devaient s’en contenter faute de mieux, les autres essences étaient jalousement réservées pour des constructions nobles et utiles ! Les artisans du bois boudèrent d’ailleurs longtemps l’érable, ce bois plein de flammes à contre fil qui éclatent au moindre coup de rabot ou de gouge. Une pièce d’érable, on ne sait jamais dans quel sens la travailler. Du vulgaire bois de sabotier vous dis-je !

Mais la table… Elle… La table d’harmonie !… Vous voyez bien… Ce dessus de violon finement galbé, ajouré de deux ouïes très fines en forme de S. Ça s’appelle la table d’harmonie. La table d’harmonie, c’est le marbre de toutes les valses, le tapis de toutes les prières, le tarmac de toutes les destinations. La table d’harmonie, c’est elle qui va transmettre et diffuser les vibrations à tout l’instrument, elle qui va lui donner sa couleur, son caractère, son impétuosité et sa douceur, sa générosité et ses caprices de diva. Qu’elles soient de tristesse ou de joie, un violon ne verse des larmes que par sa table d’harmonie…
Saviez-vous que plus un violon est joué, mieux il sonne… Le violon aurait-il une mémoire ? C’est un peu comme s’il avait la capacité à se souvenir des plus jolies notes, des plus somptueuses mélodies, pour les jouer toujours plus riches, plus amples, plus généreuses. C’est parce que les ondes vibratoires générées par l’archet sur les cordes, puis par le chevalet, vont restituer toujours plus d’harmoniques en exploitant toujours au plus profond le réseau de fibres de bois de l’épicéa. Et oui !… C’est l’épicéa qui a été choisi pour fabriquer les tables d’harmonie. Et là, pas question de négocier avec un quelconque sabotier. La sélection de l’épicéa se fait par le luthier de façon quasi cérémonielle. Il en appréciera les différentes qualités, selon qu’il vienne d’Allemagne, d'Autriche, des Vosges ou du Jura. Le bois sera ensuite sonné pour en apprécier ses qualités acoustiques, puis mis au séchage lent en lieu sûr, afin de ne maltraiter aucune fibre.
Saviez-vous que l’épaisseur d’une table d’harmonie n’est pas constante, et qu’il faut, pour la sculpter, suivre un relief de cotes très précis, de l’ordre du 1/10 de millimètre, et qu’il convient de vérifier au comparateur à cadran à chaque coup de noisette.
Saviez-vous qu’une fois la table d’harmonie finie, observée en pleine lumière, elle doit laisser apparaître des transparences et des opacités différentes, mais très régulières dans leurs transitions !
Saviez-vous que la table d’harmonie est si fine, qu’elle doit être soutenue, en un point précis de sa voûte, par un petit cylindre de bois que l’on nomme l’âme. Et qu’au millimètre près, son ajustement peut transformer le plus beau des Stradivari en une horrible casserole…
Saviez-vous que le fin liseré marqueté qui souligne le contour de la table, n’a pas de valeur qu’esthétique. Pas du tout ! Si un musicien maladroit vient à cogner ou faire tomber son instrument, on favorise une cassure sur le bord du violon, et on préserve du coup la table d’harmonie.
Saviez-vous que malgré tout, lors de tensions trop fortes des cordes, la tables d’harmonie peut se fracturer… Ce qui arrive malgré tout ! Et bien on ne change pas une table qui s’est harmoniquement enrichie avec le temps. Surtout pas ! Le luthier va creuser très proprement une petite cuvette dans l’épaisseur du bois, puis tailler et ajuster au 1/10 de millimètre près une petite pièce pour ainsi réparer ce qu’on appelle une « fracture d’âme »
Et oui ! Les violons ont une âme. Et, si cette minuscule colonne soutenant la voûte de la table d’harmonie n’évoque pas non plus les plus anciens des temples construits par l’homme, c’est que je n’ai rien compris à la musique !

samedi 7 mars 2009

Senelle - Grands bureaux


Là-haut sur mes terres natales
Dans ce coin de Lorraine qu'on nomme le Pays-Haut
Pour que coule la semence minérale
Des hommes ont perforé la terre
Transformant des plateaux ferrifères
En vallées aciérophages

Là-haut sur mes terres natales
Dans ce coin de Lorraine qu'on nomme le Pays-Haut
Pour que coule l'argent de l'acier
Des hommes ont enchainé des esclaves
Aux monstres de métal des hauts-fourneaux
Pour bâtir des cités de fer

Là-haut sur mes terres natales
Dans ce coin de Lorraine qu'on nomme le Pays-Haut
Pour que s'écoulent les filières rentables
Des hommes ont fait taire les machines
Abandonnant des vallées en friches
Et des populations en proie au désespoir

vendredi 6 mars 2009

Chez Jeannot



« Comment ? Tu n’es pas encore allé chez Jeannot ? »

Et bien non ! J’étais dans le village depuis deux mois à peine et je n’avais toujours pas rencontré Jeannot. Et à force d’en entendre parler, j’étais même intimidé par la simple idée de me retrouver face à cet incontournable personnage du village. J’ai fini par passer chez lui après un rendez-vous organisé par une tierce personne, un dimanche matin, pour faire une balade en VTT. Il faut dire que ça m’arrangeait bien, je ne connaissais pas du tout les forêts alentours et l’idée de me perdre dans le massif vosgien ne m’enchantait guère.

Il avait une bonne tête Jeannot et puis il riait facilement. Il m’est apparu sympathique tout de suite, il n’y a que son vélo qui me faisait un peu pitié. La balade s’est révélée fort agréable. Déjà il ne roulait pas vite, mais en plus il connaissait le moindre chemin, la moindre pierre, le moindre rond de champignons. Au fil de la montée, il me désignait ici une source claire, là une tourbière secrète ou là encore les ruines de la ferme de la vieille Mogotte. Tout ça sentait bon le terroir et l’histoire locale…

Du coup, j’y suis retourné souvent chez Jeannot. Il faut dire que chez lui, la cafetière est toujours sur le coin du gaz. Et puis Jeannot, c’est le garagiste du village et peut-être le dernier garagiste de village du monde. Et comme dans le village il n’y a plus ni bistrot ni commerce, les hommes se donnent rendez-vous chez Jeannot, dans son garage. Ca se rassemble autour du vieux poêle à bois et ça refait le monde. Et Jeannot, entre une vidange, un joint de cardan et un radiateur, il écoute tous ces bavardages. Depuis qu’il n’y a plus de curé dans le village, les gens vont chez Jeannot comme ils vont à confess… Il y a toujours du monde chez Jeannot, à croire que le village est le théâtre de tous les pêchés du monde. Il n’y a que quand il doit faire une courroie de distribution qu’il aime être tranquille, alors dans ce cas, et uniquement dans cas, il ferme la porte du garage…

Il règne dans le garage de Jeannot une ambiance particulière. Les lumières qui traversent les vieilles vitres pas souvent propres donnent aux vieux outils accrochés aux murs des reflets particuliers. D’ailleurs à propos d’outils, dans le garage de Jeannot c’est un peu le choc des générations. L’antique tour à courroies, la vieille perceuse à colonne, les tourne à gauche en bois et autres vieilles clés hors d’usage côtoient un ban d’équilibrage électronique quasiment neuf et les toutes dernières clés à cliquet. Parfois, j’aurais bien envie de fouiner dans tous ces vieux tiroirs qui doivent receler des objets mystérieux mais je n’ai jamais osé. Par contre, mon gamin y a déjà trouvé une belle collection de billes parmi tous les roulement hors d’usage qui débordent d’une caisse en carton. C’est vrai que mon gamin aussi, il adore aller chez Jeannot.

Jeannot, il est garagiste depuis qu’il est tout petit. J’ai cru comprendre qu’il avait repris la suite de son père. Il a commencé à bosser tôt, et c’est même pas sûr qu’il ait tout le temps cotisé comme il fallait. Il paraît que parfois il s’inquiète un peu pour sa retraite. Certains jours, quand on arrive devant le garage, la porte est grande ouverte mais on n’entend ni le compresseur ni le bruit de la clé à choc, alors on se dit « tiens ! Il doit être au café avec un ramuzou… !! ». On jette un œil par la fenêtre de sa cuisine et on ne voit personne… Alors on passe son chemin ! Faut pas l’embêter ! A coup sûr il est derrière le garage. Chut ! C’est un secret ! Faut le dire à personne mais Jeannot, la mécanique il aime pas trop. Son truc c’est plutôt le jardinage. Quand il en a marre des soupapes et des culbuteurs, il file dans sa serre et s’occupe amoureusement de ses plantes. C’est une vraie encyclopédie vivante sur tout ce qui peut sortir de terre. Devant chez lui, il y a la plus belle collection de bruyères que j’ai jamais vue… Quand on regarde les mains de Jeannot, on croit qu’elles sont noires, et bien c’est pas vrai du tout. Les mains de Jeannot elles sont vertes. Pas étonnant que tout le monde l’aime bien Jeannot. Quand on aime la nature comme lui, forcément, on aime les gens.

dimanche 22 février 2009

dimanche 15 février 2009

samedi 14 février 2009

vendredi 13 février 2009

Champignons

Un ami est sur le projet d'édition d'un bouquin qui s'intitulerait "Les jolies colonies de vacances". Il m'a envoyé de vieux négatifs exhumés des années 70, malheureusement en piteux état... J'ai posé la question des moisissures sur l'un de mes forums préférés, voici ce qu'un charmant correspondant m'a écrit :
- Le moirage, appelé aussi miroir d'argent donne à l'image l'aspect miroitant d'une surface argentée. C'est visible sur les parties sombres de la photo lorsque l'examen est fait en lumière diffuse ou en observant latéralement l'image. Le phénomène est différent des moisissures. Dans le moirage, c'est une fine couche d'argent détachée des filaments qui sous l'influence de la pollution, a migré pour venir déposer en surface. Ce dépôt métallique est composé d'argent colloïdal.

- Les moisissures : l'air contient en suspension des spores de champignons. L'abondance de cette flore aérienne, varie selon la situation géographique, l'empoussièrement des locaux et des conditions climatiques. Ces spores deviennent dangeureuses losqu'elles trouvent des conditions favorables à leur germination. La croissance du champignon se poursuit par cycle mycélien suivi d'une sporulation. Les spores sont des organes de reproduction, de propagation et de résistance. Ils peuvent survivre pendant des décennies dans des conditions extrêmes de sécheresse.
Quand l'humidité ambiante est suffisante, le métabolisme cellulaire de la spore s'active.
Une fois la germination réalisée, la croissance du champignon peut se poursuivre.
Le développement des moisissures est lié au taux d'humidité relative et à la température de stockage. Par exemple : à 85% d'humidité relative et une température de 5°C, il n'y a pas de développement de moisissures. A contrario, à 85% d'humidité et une températurede 30°C, il y a danger.
La désinfection des micro-organismes met en oeuvre des procédés particulièrement difficiles à mettre en oeuvre.
Les traitements physiques faisant appel à la température, aux rayonnements électromagnétiques ( U.V., rayons ionisants, micro-ondes) n'ont pas donné de résultats satisfaisants. En poussant les conditions nécessaires à la destruction des micro-organismes on entraine l'endommagement des oeuvres.
Les traitements chimiques ont été expérimentés en grand nombre : agents d'alkylation (formaldéhyde), bromure de méthyle, ammonium quaternaires, dérivés du phénol. Ces substances sont peu actives sur les spores.
Parmi les procédés de désinfection utilisé, c'est l'oxyde d'éthylène qui constitue dle compromis le plus "acceptable". C'est un gaz fongicide, bactéricide et insecticide puissant.
Cependant, il est très dangeureux pour l'homme (cancérogène). Il est de plus très réactif et peut s'enflammer, voire exploser à l'air à une concentration supérieure à 3%.

Certes dans le temps jadis il a été utilisé des bains durcissants au formol.
Cependant, il faut savoir :
- Le formol/formaldéhyde est dangereux pour la santé. Il irrite les yeux et provoque à la longue (mais je pense pas que Dom en fasse une utilisation récurrente) des lésions graves du fait du tannage des muqueuses en contact avec le gaz libéré par la solution.
- Le formol n'a jamais été employé seul mais toujours au sein d'une combinaison comme par exemple :
Formule SH. 1 de EK :
- Eau 1000 ml
- Carbonate de sodium anhydre : 5g
- Formol à 37 % : 10 ml
- Durée du traitement : 3mn
- Rinçage : 5 mn.

Je considère que ce type de traitement (outre son aspect toxique) est probablement valable dans le processus de traitement du film immédiatement après insolation.
Dans la situation de Dom, il s'agit de films ayant été stockés durant une longue période donc la problématique est différente.
Si je m'en réfère aux spécialistes de la conservation et de la restauration, il est impératif de faire un "état des lieux" approfondis et ensuite mettre en oeuvre les procédés de restauration appropriés.
Cet état des lieux doit prendre en compte l'état du support qui sera certainement en triacétate de cellulose si le film est de fabrication de la fin des années 40 à nos jours.
Antérieurement, c'était le nitrate de cellulose qui était employé comme support.
Il a été interdit dans les années 50 à cause de sa grande inflammabilité.
De plus, avec le temps, il a été observé que le nitrate s'autodégradait en libérant de l'acide nitrique.
Cela dit, le triacétate n'est pas non plus au-dessus de tout soupçon car il s'hydrolise en libérant de l'acide acétique qui fragilisera le support à terme.
En règle général, le refixage et le relavage sont déconseillés, sauf si des tests ont démontré que l'émulsion ne serait pas endommagée.

Je préconiserai donc à Dom d'enlever la poussière et la saleté superficielle pour pouvoir numériser (ou tirer mais alors là bonjour la repique (:o))
Pour cela, il est recommandé d'utiliser une brosse très douce en forme d'éventail du style de celles utilisées en peinture.
Avec de l'alcool éthylique et un coton-tige il enlèvera les saletés accumulées en surface. Pratiquement, l'alcool éthylique ne pénètre pas la couche de gélatine donc l'image argentique sera préservée.

Ce n'est qu'après avoir numérisé sa collection de vieux négatifs qu'il pourra alors prendre le risque de faire subir un traitement chimique à ses films.
Si cela s'avérait catastrophique il aura toujours ses fichiers de travail sauvegardés.
Si cela donnait toute satisfaction, alors j'aurais été trop pessimiste.

tout va bien

mercredi 11 février 2009

Sur la lune


Les hommes sur la lune... Le format carré... La photo...
Une rumeur court comme quoi les hommes ne seraient jamais allés sur la lune et que les photos auraient été prises en studio par un certain... Stanley Kubrick...
En tout cas, les appareils qui y seraient allés ne sont autres que les célèbres Hassalblad... Et moi, j'aime le format carré !

lundi 9 février 2009

Nogent sur Marne


La Marne à Nogent... C'est certainement cette eau tranquille qui aura inspiré J. Duvivier, M. Carné ou encore J. Becker...

dimanche 8 février 2009

Ciao Zio Romeo

C'était le dernier oncle... Il est parti la semaine dernière...

jeudi 5 février 2009

Photographier

Du temps projeté dans l'espace...
Le plaisir du jour d'avant... Et l'attente de celui qui va venir.
Se projeter, anticiper, espérer la lumière, choisir le bon film, sentir sa résistance au chargement sous la manivelle, vérifier que le sac est complet, tout un rituel de l'imaginaire...
Puis savourer le trajet, savoir repousser l'instant, tourner autour du sujet, saisir l'appareil, sentir ses formes, se souvenir de son poids dans les mains, retrouver ses repères sous les doigts, porter l'oeil sur le viseur, magie du dépoli, le monde prend une toute autre signification, c'est tout à coup entrer en intimité avec l'univers, les gens, les choses...
Ne pas céder à la précocité du déclenchement, savoir revenir en arrière, réévaluer une lumière, un angle, un coin oublié, retenir sa respiration au moment de l'instant saisi, affiner une mise au point, crisper l'index sur le déclencheur, sentir sa légère résistance avant qu'enfin il ne cède, se laisser porter par le délicieux "schlock !" du miroir qui bascule...
Et on reste là, quelques instants hébété, à imaginer ce que donnera l'instant saisi, à espérer qu'il sera à la hauteur de cette tranche de vie vécue...
Un tour de manivelle, comme un tour de manège, encore un ticket pour le plaisir, et on se surprend à vouloir revivre l'instant...
Pour une éternité !
Retour... Magie du labo, de la révélation... Les images qui remontent à la surface rappellent sensations et émotions, soumises à l'envie du partage.
Dom

dimanche 1 février 2009

Expo


Ca se passe à Lunéville, à l’Epicerie d’Art, une nouvelle galerie d’un genre un peu particulier, aux saveurs équitables…
Ca dure tout le mois de février


samedi 31 janvier 2009


Evacuation des prie dieu au Père Lachaise !!!